« La terre sur laquelle nous marchons journellement peut se convertir en matières propres à bâtir, pour ériger, même les plus grands monuments »
François Cointeraux, Du Nouveau Pisé, 1806, p.3.
La terre utilisée pour la construction en pisé dans la région lyonnaise est essentiellement un mélange sablo-argileux d’origine glaciaire (moraines). Afin de limiter les transports inutiles et coûteux, la terre à bâtir était traditionnellement extraite du sous-sol à proximité du lieu de la construction.
C’est donc la terre « sous nos pieds », dont parle Cointeraux, qui sert à construire.
A la campagne, ce matériau est facile d’accès : il suffit de décaper la fine couche de terre végétale pour en disposer en abondance.
En ville, les surfaces bitumées nous font oublier qu’il y a aussi de la terre à bâtir sous nos pieds. Du fait de la taille réduite des parcelles urbaines, la terre provenait le plus souvent directement des excavations liées la construction des bâtiments (fondations, caves).