Technique du pisé

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Le pisé est une technique de construction où les murs porteurs sont faits d’un matériau compacté dans un coffrage. Le mot pisé vient du latin « pinsare » qui veut dire « piler », « broyer », « tasser », en référence à l’utilisation d’un pilon de bois, la fistuca, pour compacter les sols et les fondations des édifices.

Le pisé est traditionnellement réalisé avec de la terre argileuse, riche en sable et graviers. Après son extraction sur le site, la terre est débarrassée de ses plus gros cailloux, humidifiée, puis déposée en couches épaisses (15 à 20 cm) dans des coffrages (ou banches), traditionnellement en bois. Chaque couche de terre est ensuite compactée à la main avec un pilon en bois, le « pisoir », et ramenée ainsi à moitié d’épaisseur (7 à 10 cm). Cette technique traditionnelle nécessite donc peu d’outillage mais demande beaucoup de main d’œuvre.

De nos jours, l’utilisation de moyens plus sophistiqués (compresseur pneumatique, malaxage et levage mécaniques, coffrages métalliques) permet de construire plus rapidement.

Aux XIXe et XXe siècle la technique du pisé a été utilisée avec d’autres matériaux non naturels, plus résistants à l’eau (pisés dits « de mâchefer » et premiers bétons).

Principe de construction d’un mur en pisé (© CRAterre-Arnaud Misse).

Détail d’une façade de maison en pisé à Caluire (Photographie Emmanuel Mille).

Détail d’un pisoir en bois (photographie Mathilde Béguin).

Vue d’un chantier de pisé dans la région Rhône Alpes au tournant du début du XXe siècle (archive CRAterre).

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